En 1975, de 400 000 lecteurs potentiels, Pierre Desproges passe à 18 millions de téléspectateurs. Jacques Martin ("du temps où il était encore vivant", dixit Pierre) vient de l'embaucher pour son émission Le Petit Rapporteur : émission "satirique", créée en janvier 1975 et qui passe le dimanche sur TF1. Pour les plus jeunes d'entre nous, à cette époque la Une a encore une mission de service public, Jacques Martin ne sévit pas encore dans les cours de récrés afin de recruter des chanteurs pour son école des fans et comme l'équipe du Petit rapporteur est fluctuante, Martin a besoin de rigolos. Il propose donc à Pierre d'y être chroniqueur. Première apparition en octobre 1975, le 26 exactement (je me rappelle juste que c'était un dimanche...).
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On
peut voir, Pierre avec ses compères du Petit rapporteur, avec
de gauche à droite Jacques Martin, Pierre Bonte, Piem, Daniel
Prévost et Stéphane Collaro. |
On retiendra de ce passage bref - Pierre claque la porte de l'émission pour des raisons que nous appelerons déontologiques (incompatibilité d'humour(eur) avec Martin) ; la rupture est consommée le 11 avril 1976 (je m'en souviens également, c'était un dimanche) - quelques petite choses à l'origine de la notoriété de Pierre (et du courroux - pas encore coucou - de Martin ) :
Nous sommes donc en 1976, il faut bien vivre et comme Pierre est maintenant connu et reconnu, il est demandé un peu partout. Il refait donc son apparition sur la scène publique à l'Olympia - oui, celui de (et avec, à l'époque) Bruno Coquatrix - mais ce n'est pas lui la vedette. En effet, son travail consiste à être le Monsieur Loyal des vedettes. Il commence donc par Nicole Croisille. Puis en 1977, c'est Thierry Le Luron, d'ailleurs moins bon imitateur que Pierre. En effet, comme entrée en matière, il se permet un sketch où il montre qu'il sait imiter son beau-frère Georges. C'est quand même plus balèze que Le Luron qui imite des gens connus... Imaginez le public face à cet ahuri et le bide qui s'ensuit. Cette collaboration avec Thierry engendrera également le fameux sketch "Interview du Président au coin du feu".
Puis ce sera le tour de Dalida, à l'exaspération d'Orlando. On retrouve également Pierre dans différentes émissions télévisuelles où il fait quelques petites apparitions (30 millions d'amis, 75 Paris, Quatre saisons...).
1978, Pierre fait ses débuts à la radio, France Inter, dans Saltimbanques, de Jean-Louis Foulquier, où il chronique - à sa manière, nécros ou fausses bios - sur les invités. Puis nouvelle collaboration avec Le Luron, et Evelyne Grandjean [plus de détails sur sa collaboration avec cette dame dès que possible], sur Inter toujours dans Des parasites sur l'antenne. Puis pendant l'été 79, nouvelle émission Du varech dans les espadrilles.